Apprendre l’histoire de la natation

La natation dans l’antiquité

Les formes de vie que nous connaissons sur Terre supposent l’existence de l’eau.

Depuis la plus haute antiquité les hommes ont été confrontés à l’élément liquide.

Ils ont appris à l’utiliser et s’y déplacer de plus en plus loin et de plus en plus économiquement.

Hiéroglyphe égyptiens représentant une personne nager le crawl

L’existence de ce hiéroglyphe qui signifie « nager » date de plus de 5000 ans.

Il prouve que le crawl, forme élaborée et simple, n’est pas d’apparition récente.

C’est pourtant ce qu’affirme la littérature spécialisée à laquelle il est fait souvent référence lorsqu’elle tente d’expliquer l’apparition de ce mode de nage dans et pour la pratique compétitive de notre continent.

A la différence de beaucoup d’animaux, l’être humain ne nage pas spontanément, il doit apprendre.

L’apparition de la nage humaine s’est développée à partir d’apprentissages spontanés, qui supposent répétitions et durée, dans toutes les régions tempérées ou chaudes de notre globe.

Un savoir faire plus ou moins élaboré s’est construit, s’est transmis au cours des âges.

Il existe désormais une culture natatoire singulièrement développée et mondialement partagée avec la pratique sportive réclamant toujours plus d’efficacité et de puissance.

La natation caractérise un certain type de relations de l’homme et de l’eau profonde (une profondeur supérieure à la taille du nageur) qui exclut l’usage d’engins ou d’accessoires dans la locomotion.

La natation de 1896 à 1950

L’apprentissage de la natation au régiment en 1900

Loin d’être une activité partagée et pratiquée par le plus grand nombre de nos concitoyens, la natation a longtemps été réservée à quelques initiés jugés téméraires, s’exerçant à la belle saison dans les rivières et les lacs.

Les premières manifestations festives et publiques de natation laissaient une large part au spectacle, aux plongeons à partir de plates-formes élevées et aux exploits en immersion (record de durée sous l’eau), aux « traversées »(longues distances) avant que soient introduits courses et water-polo.

En France, l’apparition de lieux spécifiques à l’initiation et à la pratique coïncide avec le début de l’époque industrielle.

La première piscine (50 x 12 m) est ouverte à Paris en juin 1884 et suivie de deux autres en 1885 et 1886.

La relative prolifération des piscines ne date que de ces quarante dernières années du XXe siècle et les tentatives de systématisation de l’apprentissage de la natation à l’école du dernier quart de siècle.

Avant de se diversifier, la natation enseignée voulait que l’on apprenne une nage et préalablement les mouvements. Ce point de vue à perduré jusque dans les années 1950.

De nos jours encore, nombre de pratiquants de notre pays n’a pas accés à une culture de la natation et s’adonne à une brasse dite classique, la tête en permanence hors de l’eau.

Certaines personnes n’ayant pas trouvé la solution ventilatoire nagent sur le dos. Plus rares ont été ceux à qui on a proposé de s’initier par le crawl.

Parallèlement à la pratique populaire évoluant assez peu, s’est développée une pratique sportive progressivement institutionnalisée et connaissant de ce fait de profondes transformations dans son incessante évolution.

Les premiers exploits dans l’eau ont été des parcours de distance et non de vitesse.

Les premiers Jeux Olympiques modernes d’Athènes en 1896 ne comportaient que 3 épreuves de natation (100, 500 et 1200 m), le mode de nage n’était pas encore précisé.

Ces épreuves se sont déroulées en mer près du port du Pirée.

1er Jeux Olympiques de natation en 1896

La natation est considérée en premier lieu comme une locomotion dans l’eau.

Nager c’est parcourir une certaine distance dans l’élément liquide.

La nage humaine doit résoudre une première contradiction fondamentale: le nageur doit à la fois s’immerger pour être le moins possible freiné dans son déplacement et se retrouver en surface pour assurer son approvisionnement en oxygène.

Elle doit aussi résoudre l’autre contradiction:

pour se déplacer plus facilement dans l’eau, le nageur doit quitter son orientation verticale de terrien et se mettre à l’horizontale pour nager efficacement.

La natation après 1950

Le programme des 1000 piscines

Ce programme a été lancé dès 1969 en France par le secrétariat d’état chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, sous le titre « 1000 piscines ».

Il avait pour but l’apprentissage de la natation, suite aux mauvais résultats des nageurs français aux Jeux Olympiques d’été de 1968.

En effet, avant cette date la France manque cruellement d’infrastructure pour enseigner au plus grand nombre la natation.

Entre 600 et 700 piscines ont été construites, de plusieurs types dont 183 exemplaires pour la piscine Tournesol sur les 250 prévus.

Une piscine Tournesol

L’apprentissage de la natation en milieu scolaire

Le « savoir-nager »

Il correspond à une maîtrise du milieu aquatique permettant de nager en sécurité dans un établissement de bains et (ou) dans un espace surveillé (piscine, parc aquatique, plan d’eau, etc…).

Le savoir nager doit être acquis dès la classe de 6éme et au plus tard en fin de 3éme.

Cet apprentissage commence à l’école primaire et, lorsque c’est possible, dès la grande section maternelle.

Il doit répondre aux enjeux fondamentaux de l’éducation à la sécurité et à la santé mais aussi favoriser l’accès aux diverses pratiques sociales, sportives et de loisirs.

Le développement du pratiquant

L’activité de la natation ne permet pas seulement d’apprendre aux élèves (adulte ou enfant) à nager mais également à se construire comme être humain, tant au niveau individuel que social.

Individuel

Le fait d’être séparé de ses parents (pour les plus jeunes) et de se retrouver dans un nouvel environnement que l’on ne maîtrise pas peut, forcément, déstabiliser le nouveau pratiquant.

Le rendre autonome dans l’eau n’est pas la seule priorité.

Il doit être en mesure de se préparer seuls pour que l’activité se déroule le mieux possible.

Social

Les échanges entre les pratiquants emmènent un enrichissement de l’activité.

Ils doivent apprendre par eux-mêmes et quoi de mieux que de s’éduquer ensemble?

Les notions de partage et d’entraide viennent alors naturellement.

Travailler 2 par 2 ou s’observer pour trouver des solutions et s’améliorer donnent une approche originale et ludique de l’enseignement.

Nouvelle méthode d’éducation

La pédagogie de l’action, la méthode Catteau

Elle consiste à laisser l’élève apprendre et se construire par lui-même.

L’élève doit être mis dans différentes situations dans lesquelles il soit à la fois sujet apprenant mais aussi acteur de son apprentissage à d’autres moments.

  1. Le corps flottant
  2. Le corps projectile
  3. Le corps propulseur

En donnant des exercices avec des critères simples de réussite à l’élève, on va lui faire vivre des essais et des erreurs suivis d’une situation de résolution de problème.

Pour les élèves qui ont des difficultés, on peut leur proposer des tâches spécifiques pour les aider à réussir les critères de départ.

Conclusion

Depuis l’antiquité, à travers les différentes gravures et dessins retrouvées, les Hommes ont dû trouver les moyens de se déplacer de façon efficace dans l’élément liquide.

Les techniques de nage n’ont pas beaucoup évoluées depuis ces temps reculés.

L’apprentissage dans les années 1900 et bien différents celui actuel.

Finis le temps où on devait apprendre les mouvements par coeur hors de l’eau puis ensuite dans l’eau.

Finis également le temps où le maître nageur prenait les élèves et les jeter directement à l’eau.

Désormais, le pratiquant qui souhaite apprendre à nager est lui-même l’acteur de son apprentissage grâce à la nouvelle vision de Raymond Catteau.

N’hésitez pas à venir dans les piscines pour découvrir ce merveilleux monde qu’est le milieu aquatique.

Pour aller plus loin :

Bonne journée à tous.

Sauver une personne de la noyade et secourisme

Bonjour à tous.

Peut être vous êtes vous déja trouvé en présence d’une personne, adulte ou enfant qui avait besoin d’aide dans l’eau.

Cela pouvait être dans une piscine, une rivière ou à la mer.

Que faire si l’on voit un individu en difficulté dans l’eau et que l’on se trouve à proximité?

La 1er chose à faire est de ne pas se mettre en danger soi-même.

Souvent, si la personne se noie, elle panique et s’accroche à la moindre chose qui lui passe sous la main,même si c’est un sauveteur ou une tierce personne.

La où on a pied, il est facile de porter secours que ce soit un enfant ou un adulte car le danger que l’on coule soi même et quasiment inexistant.

En grande profondeur, si vous ne maîtrisez pas les bases du secourisme, vous pouvez vous rapprocher de la victime avec un objet flottant (bouée, planche, frite, gilet, bateaux pneumatique,gros morceaux de bois…) et lui donner quand vous êtes assez proche.

Cela vous évitera de vous mettre en danger.

Avant de vous lacer à l’eau, si la victime est proche du bord vous pouvez lui lancer directement un objet de flottaison.

Dans une piscine il y a souvent du matériel comme une perche assez longue qui peut vous permettre de ramener la victime sans vous mettre à l’eau.

Si vous ne savez pas nager ou très peu, prévenez des personnes à proximité ou au mieux des maîtres nageurs ou secouristes si la zone de baignade est surveillé.

Pour les bons nageurs:

  • se rapprocher de la personne en difficulté
  • la saisir par derrière
  • prendre sa main droite ou sa main gauche et la mettre contre sa poitrine
  • lui lever le menton
  • plaquer sa joue contre la sienne
  • s’allonger sur le dos au maximum pour faciliter le remorquage
  • battre des jambes et se servir de sa main libre pour se diriger vers le bord ou le rivage
Bien garder la tête de la victime hors de l’eau

Pour plus de détails vous pouvez lire le module de sauvetage en mer de la SNSM

Le but de cet article est de montrer les bases pour pouvoir sortir une victime de l’eau si celle-ci est en début de noyade.

La personne est toujours consciente et n’est pas en arrêt cardiaque. Nous verrons cela dans un autre article.

Rassurer la victime en lui parlant et en lui disant que l’on est là pour la sauver

Une fois la victime récupérer avec un objet flottant ou en remorquage, la rassurer et la calmer en lui parlant.

on peut lui dire plusieurs choses:

  • de se calmer, se détendre et se relâcher
  • on est là pour la sauver et la secourir
  • prendre le temps et revenir au bord calmement
  • bien regarder en l’air (au dessus d’elle) si remorquage

Le but est que la victime ne panique pas et de pouvoir la ramener tranquillement au bord de l’eau. Plus vous parlerez calmement pour rassurer la victime et plus elle sera facile à ramener au bord.

Pour plus de détails vous pouvez consulter cette article:

Comment sauver une personne en train de se noyer

Secourisme et gestes qui sauvent

Une fois la victime sortie de l’eau, vous pouvez intervenir si toutefois vous avez certaines connaissances en secourisme.

La personne est elle consciente ou inconsciente?

La première chose à faire quand vous intervenez sur une victime est de vérifier l’état de conscience de l’individu.

Pour cela, mettez vous à genoux, prenez la main de la personne et demandez:

Monsieur, monsieur (ou Madame), si vous m’entendez, serrez moi les mains ou clignez des yeux.

Répéter cette phrase à deux reprise.

La victime est insconsciente

Si la victime réagit en serrant la main ou en clignant des yeux, on considère quelle est consciente.

Dans ce cas, on met alors la victime en position assise ou position semi allongé et on appelle les secours.

Si il y a eu un choc violent ou un traumatisme cranien, laisser la victime dans la position où vous l’avez trouvé pour ne pas augmenter ses blessures et appeler les secours.

On reste au « chevet » de la victime en la surveillant et en prenant soin de vérifier régulièrement si elle est toujours consciente.

On peut également parler avec la victime et pratiquer plusieurs questions pour savoir elle n’est pas déboussolé:

  • Quel âge avez-vous?
  • Quel jour sommes nous?
  • Quel est votre nom?
  • Quel est votre date de naissance?

Si les réponses viennent naturellement, la victime ne souffre pas de désorientation. Dans le cas inverse, rassurez la et faite en part au secours.

Si la victime est inconsciente

Si la victime ne réagit pas à votre phrase (…si vous m’entendez serrez moi les mains ou clignez des yeux), la victime est inconsciente.

A partir de là, on vérifie la respiration de la victime:

  1. Basculer la tête de la victime en arrière avec une main au niveau du menton et une main au niveau de la tête.
  2. Ouvrir la bouche de la victime en ramenant sa mâchoire vers le bas.
  3. Coller son oreille prés de la bouche de la victime et en même temps regarder sa poitrine.
  4. On sent le souffle de la respiration et on voit la cage thoracique en mouvement.

La victime respire

Dans ce cas, on met alors la victime en position latérale de sécurité (PLS) et on appelle les secours.

Cette position permet de sécuriser la victime lorsque celle ci est inconsciente.

Appelez les secours grâce à votre téléphone ou celui d’un tiers.

Restez au « chevet » de la victime en la surveillant et en prenant soin de vérifier régulièrement si elle respire régulièrement et efficacement.

2ème cas de figure:

Si la victime ne réagit pas à votre phrase (…si vous m’entendez serrez moi les mains ou clignez des yeux), la victime est inconsciente.

A partir de là, on vérifie la respiration de la victime:

  1. Basculer la tête de la victime en arrière avec une main au niveau du menton et une main au niveau de la tête.
  2. Ouvrir la bouche de la victime en ramenant sa mâchoire vers le bas.
  3. Coller son oreille prés de la bouche de la victime et en même temps regarder sa poitrine.
  4. On ne sent pas le souffle de la respiration et on ne voit pas la cage thoracique en mouvement.

La victime ne respire pas

Dans ce cas là, une autre personne appelle les secours ou si vous êtes seul, appeller les secours via le haut parleur et pratiquer en urgence la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) + les insufflations.

Si il y a un défibrillateur non loin de là, envoyer une personne le chercher et mettez le dès que possible.

Faites 30 compressions thoraciques suivit de 2 insufflations jusqu’à l’arrivée des secours.

Attention: ne pas pratiquer de massge cardiaque sur une surface molle (ex: un lit)
Bien basculer la tête en arrière pour que l’air passe efficacement

En conclusion

Une personne en difficulté dans l’eau peut être facilement aidé surtout si celle ci se trouve prés du bord.

Prenez le matériel à votre disposition pour aider la victime.

Si elle se trouve trop loin, n’hésitez pas à appeler à l’aide et demander secours aux personnes aux alentours.

Si vous devez sauter à l’eau, faite le en dernier recours et uniquement avec une aide à la flottaison.

Ne vous mettez jamais en danger car le nombre de victime risque d’augmenter.

Le plus important est de protéger avant tous votre sécurité.

Savoir les bases du secourisme pourra vous permettre de mettre en sécurité des victimes de choc, d’accident ou de biens autres situations à conditions d’avoir les bons gestes.

Ne pas blesser d’avantage la victime est essentiel est cela passe par une connaissance du secourisme.

Vérifier que la victime soit consciente ou inconsciente et agir en conséquence.

Savoir pratiquer la position latérale de sécurité (PLS) ainsi que la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) et les insufflations peuvent vous permettre de sauver des vies.

Pour aller plus loin:

PSE1 formation secourisme

APPRENDRE A NAGER C EST FACILE

Bonne journée à tous.